Dans l’esprit de Noël, une série rafraîchissante !

Série télévisée, créée par Bill Lawrence, USA

 
 
Bonne humeur garantie pour toute la famille !
 
On peut souvent critiquer les Feel Good Movies parce qu’un peut trop gnangnan. Ce n’est pas le cas ici. On est plutôt dans un feu d’artifices de rires et de tendresse, de profondeur humaine et de légèreté. Peu de longueurs et beaucoup d’humanité. Nombreuses nominations : meilleur acteur, meilleur scénario et meilleur casting. C’est surtout celui- là que je retiendrais.
 
 
L’histoire,
 
Improbable, elle demeure finalement secondaire. Comédie à la fois drôle et touchante, elle vaut surtout pour la finesse des relations entre les différents personnages. Les critiques sont unanimes :
 
“Ted Lasso”, la série multi-récompensée d’Apple TV+ (disponible sur Canal+) est l’une des comédies les plus réjouissantes du paysage télévisuel. Drôle, bienveillante, cette série est rafraichissante et donne le sourire. Une vraie bonne surprise, de bons moments à rire et à ressentir des émotions. Étonnante, cette série se montre tantôt franchement hilarante (souvent) tantôt discrètement touchante. La meilleure série humoristique depuis des lustres. Pas besoin de connaître quoi que ce soit au foot pour se laisser embarquer…
 
 
Intérêt Ennéagramme
 
Manifestement, le réalisateur connaît l’Ennéagramme ou maîtrise une grille de lecture de la personnalité équivalente. Chaque personnage est la représentation typique de l’une des personnalités de l’Ennéagramme, tant au niveau du type que du sous-type. Sont donc exposés, dans un premier temps, ses qualités, ses excès, sa réactivité. Avec pertinence et justesse. Ce qui est déjà pas mal. Plus étonnant, le réalisateur a également capté la vulnérabilité de chacun, la peur que provoque la remise en question, l’humilité de s’ouvrir à d’autres facettes intérieures, le courage d’ouvrir son potentiel… Tout cela multiplié par une douzaine de personnages… Mieux encore, la qualité des interprétations est telle qu’on se demande si ces acteurs ne seraient pas du même profil que le rôle qu’on leur demande de jouer… Plus précisément :
 
Ted Lasso
Est probablement la description cinématographique la plus intéressante du profil 7 en tête-à-tête que j’ai vue en trente ans. Son optimisme béat est d’abord moqué, puis la délicatesse sous-jacente est mise en valeur, son combat face à la souffrance va d’abord passer par la rationalisation, puis la fuite avant de montrer le difficile accueil de la tristesse… qui amènera plus d’épaisseur et un personnage mieux aligné dans ses trois centres.
 
Coach Beard
L’entraîneur adjoint est dans un rôle de Six survie qui, par sa présence, crée de la chaleur humaine, et un climat propice à se dire clairement les choses. Discret, fiable, toujours là, il n’a pas besoin de beaucoup parler pour comprendre les tenants et aboutissants d’une situation.
 
Rebecca
Grandiose et touchante dans son rôle de Huit sociale féminin, rare au cinéma. Le profil Huit se voit parce qu’elle impressionne les autres par sa présence. Elle est également dans les rapports de force et cherche notamment à se venger de son ex-mari. Le sous-type social est patent dans sa façon d’incarner son rôle de propriétaire de club, tant en interne qu’en externe. Au-delà de ses ressentis intérieurs, elle doit assumer un statut, une image digne. Sauf quand la colère remonte à la surface. La description de ces moments où la colère du Huit prend le pas sur l’image à donner est réjouissante.
 
Rupert, l’ex-mari de Rebecca
Est décrit ici comme une caricature du profil Trois social, avec ses extrêmes…
 
Nathan Shelley
L’apprenti entraîneur est une définition du profil Neuf survie dans la première saison. Puis il basculera sur sa flèche Six, avant de revenir dans sa base Neuf.
 
Keely Jones
Dans un rôle de Six contrephobique, Keely fait souvent le choix d’oser affirmer sa vérité, quitte à tout perdre. On la mettra aussi dans une situation de conflits de loyautés…
 
Jamie Tart,
Inoubliable dans son rôle de Trois survie excessif, il passera par une bien jolie remise en question et finira par nous montrer une bien belle humanité
 
Roy Kent
Plus vrai que nature dans son rôle de Huit survie, avec ses colères, son déni, son côté tout ou rien, avant d’accueillir sa sensibilité et de devenir un protecteur plus nuancé…
 
Bonne série
Joyeux Noël !
 
En savoir plus sur :

Le type 7 de l’Ennéagramme
Les 9 types

Les sous-types