Extraits du dictionnaire Larousse sur le mot Passion :
  • État affectif intense et irraisonné qui domine quelqu’un
  • Mouvement affectif très vif qui s’empare de quelqu’un en lui faisant prendre parti violemment pour (ou contre) quelque chose ou quelqu’un
  • Amour considéré comme une inclination irrésistible et violente

Dans l’Ennéagramme, pour le tête-à-tête, il est question de ces trois explications. La passion, c’est ce qu’espère le tête-à-tête à chaque moment de sa vie. Cela ressemble fortement au profil Quatre : souhaiter être emporté par un moment intense, comme la mer qui m’emporterait irrésistiblement, comme le vent qui m’envolerait dans son souffle, comme le feu qui m’embraserait. C’est souvent cette dernière métaphore que les tête-à-tête utilisent : le feu qui embrase.

Un autre élément, c’est le côté irraisonné : « On n’y peut rien », même si mentalement on pourrait se dire que ce n’est pas bien ou que c’est absurde ou que les dommages collatéraux vont être lourds. Heureusement, la morale, l’éthique ou la religion peuvent parfois servir de freins et contrecarrer cette pulsion. Mais, trop souvent cas, c’est trop fort, trop intense, « ça me brûle de l’intérieur ».

Dans la vie quotidienne, ce tête-à-tête peut se vivre avec un livre, un film ou une tâche professionnelle, que l’on va vivre hyper intensément parce qu’il « passionne ». S’ils ont le coup de foudre pour un livre, pas question pour un tête-à-tête de se coucher avant de l’avoir terminé !

Les deux premiers films qui me viennent à l’esprit pour illustrer cette passion sont :

Fatale

avec Juliette Binoche et Jeremy Irons.

Basé sur une histoire vraie, le film raconte la vie de de Stephen Fleming, un parlementaire conservateur anglais et secrétaire d’Etat ; vie qui va être bouleversée par sa rencontre avec Anna Barton, la fiancée de son fils… C’est à la fois fascinant, triste et ahurissant. Même pas malsain, tellement, des deux côtés la passion est réelle. Le film a d’autant plus d’intérêt que Anna (Juliette Binoche) incarne une base Neuf qui ne parvient pas à émettre son point de vue ou à appuyer sur le frein.

 

Le Patient anglais 

avec Ralph Fiennes et Kristin Scott Thomas

(Essayez de retrouver la version longue)

Laszlo Almasy, explorateur hongrois, rencontre en 1944 dans le Maghreb une équipe de cartographes qui explorent le désert pour élaborer des routes possibles pour les alliés. Un soir, dans le désert, arrive la femme de l’un des membres de l’équipe. Dès le premier regard, la passion les emporte. Après le dîner autour d’un feu, un jeu est proposé : faire tourner un bâton et celui vers lequel il est dirigé devra raconter une histoire. Sans se parler, leurs regards vont à nouveau se croiser et rien ne pourra plus arrêter cette passion. C’est, là aussi, émouvant, fascinant et presque dérangeant tellement on sent que leur bonne volonté ne suffira pas à calmer le souffle qui les emporte.
Quand il s’agit de sous-types, j’aime me référer à des films parce que cela évite le côté abstrait de la présentation. Là, vous aurez des expressions de visage, des regards, des émotions qui véhiculeront cette « passion qui dévore », pour le meilleur et pour le pire.

Bon film !