Film de Philippe Lefebvre , 2010

avec François Berléand, Thierry Lhermite, Virginie Effira, Clémentine Célarié, Stéphane de Groodt, Alain Chabat…

 

 

 

L’histoire

Armand coule une pré-retraite dorée sous le soleil de la Côte d’Azur, entre sa boutique de prêt-à-porter, sa Viviane chérie et… son jardin secret : l’Aline Roc. Un restaurant en terrasse, avec vue sur la mer, où il déjeune chaque jour pour s’isoler et déguster sa sole grillée à son rythme. Jusqu’au jour où il apprend que ce restaurant va être vendu…

Le type Neuf 

Comédie légère sur la métamorphose du Profil Neuf : dans un premier temps, Armand est une caricature du type Neuf : ne sait pas dire non, laisse son voisin restaurateur déborder sur le trottoir et envahir son pas-de-porte, esquive toute forme de conflit et finit par agacer sa compagne qui le traite de mou… Plusieurs ingrédients vont le mettre en colère et il va finir par s’inventer un frère jumeau qui, lui, sait s’affirmer, parler cash et impressionner ses interlocuteurs. Bref, notre Neuf part au combat pour réparer différentes injustices. Il montre le chemin d’évolution de ce profil qui DOIT sortir de sa « paresse », son oubli de soi-même, pour oser recontacter son énergie corporelle et exprimer son point de vue aussi souvent que possible. Voir un même acteur incarner les deux rôles est assez jouissif. Même dans ses phases de gros dur qui roule les mécaniques, François Berléand assume, on est loin de le confondre avec une énergie Huit qui impressionnerait bien davantage. Par ailleurs, pour oser connecter son assertivité, Armand a besoin de s’inventer un personnage. Phénomène assez émouvant qui permet à notre profil Neuf d’oser sa puissance plus facilement que s’il restait lui-même.

Le sous-type 

On pourrait hésiter entre tête-à-tête et survie. L’acteur ayant énoncé publiquement, assez souvent, qu’il ne savait pas vivre seul et qu’il était friand de la relation à deux et des moments en tête-à-tête, cela pourrait indiquer qu’il serait plutôt de ce sous-type dans le civil. Et avoir une incidence sur son personnage. Aucune des deux possibilités n’est flagrante mais je pencherais plutôt sur le tête-à-tête. Le besoin de s’isoler pour déjeuner pouvant être considéré, pour un tête-à-tête, comme une récréation, une pause dans sa frénésie d’intensité de vie.

 

Conclusion

Une distribution alléchante, une comédie avec du rythme, des images de la côte d’azur qui nous emmènent sous le soleil et le sujet de fond : la transformation du Neuf, qui est joliment traité Un doux moment de cinéma !

 

Bon film !

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