4-4-4 Merci Kate Winslet !

 
Trois rôles de Profil Quatre de sous-types différents dans une vie d’actrice pour trois grandes réussites :
Vous vous souvenez d’elle pour son rôle de Quatre en tête-à-tête, amoureuse de Leonardo di Caprio, dans Titanic 
Vous ne l’avez peut-être pas vue dans son rôle magistral de Quatre sociale, dans The Reader 
Ne la ratez pas dans Mare of Easttown, étonnante dans son rôle de Quatre survie.
 
 

 

Mare of Easttown

2021, de Brad Ingelsby, avec Kate Winslet, Julianne Nicholson, Jean Smart

Mini-série de sept épisodes d’une heure,  actuellement disponible sur OCS et Canal +

 
L’Histoire
Broyée par le chagrin, une détective d’une petite ville de Pennsylvanie enquête sur un meurtre. On est vite touchés, non seulement par le mystère, mais aussi par la justesse des émotions évoquées.
 

 La presse internationale ne tarit pas d’éloge sur cette série. Nous nous contenterons de citer Ciné Chronicle :

«  Kate Winslet porte la série en donnant à son personnage bourru une humanité exceptionnelle. Pour incarner Mare Sheehan, l’actrice dit avoir passé plusieurs mois aux côtés des policiers d’Easttown, patrouillant avec eux afin de livrer une performance « authentique ». Elle n’a pas hésité à prendre des kilos, à se faire teindre les cheveux et à prendre l’accent local de Pennsylvanie. Sa personnalité complexe est totalement renforcée par les personnages qui gravitent autour d’elle ; des gens tourmentés et liés par des secrets et des non-dits… » 

 
 

Analyse Ennéagramme

 
Le profil Quatre : plein de bonnes surprises
 
Le film est décalé, notamment à cause de l’adéquation métier/rôle : pas  courant de dresser un rôle de Quatre dans le métier de commissaire de police. Heureuse surprise qui rafraîchit des bêtises traditionnelles qui destinent certains profils uniquement à certains métiers..
 
L’ensemble du film baigne dans une atmosphère Quatre. Là où la plupart des films policiers mettent l’accent sur le suspense et nous incitent à utiliser notre mental pour résoudre l’énigme, Mare of Easttown nous plonge dans l’épaisseur des émotions des uns et des autres. Comme une vague qui nous emmène avec force dans une empathie partagée. Pour ceux qui ne voient pas très bien ce qu’est l’intelligence émotionnelle, elle est au coeur du film et elle nous imprègne du début à la fin.
 
Pas de superstar dans ce film, on nous montre la fragilité des protagonistes et leurs dilemmes intérieurs. Rassure-vous, on ne tombe jamais dans le pathos : tout cela est réalisé avec délicatesse et pudeur. 
 
Kate Winslet, dans son rôle de Quatre survie est étonnante de sobriété. Le nombre de mots prononcés est minimaliste, son incarnation corporelle et vocale d’une rare justesse. Elle assume le silence et en joue pour ajouter de la profondeur tant à ses ressentis qu’aux nôtres. Je n’ai pas envie de m’étendre sur l’histoire, vous la découvrirez au fil des épisodes. Il est aussi question de deuil et les Sept pourraient avoir peur d’un film triste. Je ne vais vous dire que le scénario est rigolo, mais quitte à apprendre à oser se laisser toucher par les émotions, je pense qu’il y a là matière à s’apprivoiser en douceur. Tout au long de la série, les mots habituels attribués à ce profil Quatre vont prendre chair : profondeur émotionnelle, authenticité, intensité émotionnelle, accueil de l’émotion de l’autre, quête de sens… Les thématiques de la vie et de la mort font également partie du lot. Trop souvent, le cinéma a joué sur les émotions. Ici, elles proviennent de situations réalistes et sonnent toutes justes. Notre attention demeure en éveil, curieux du devenir de ces êtres cabossés dont on nous montre à la fois la vulnérabilité et la force intérieure.
 
Je trouve que cette série réconcilie avec le profil Quatre, trop souvent considéré comme un extra-terrestre. Là, on le voit poignant d’humanité, les pieds sur terre et continuant d’avancer malgré le poids des émotions. Sorte d’anti-héros intériorisé et bien incarné dans la vraie vie.
 
 
Le sous-type 
La survie est partout : il est question de relations familiales, de clan, de chaleur humaine de proximité, de ressentis corporels et d’une unité de lieu, d’un territoire commun, cher à tous.
 
Quant à Mare, les mots témérité-intrépidité correspondant aux profil Quatre sous-type survie évoquent souvent une dynamique immédiate, un acte improbable. Dans cette série, ils existent aussi, mais de façon plus cohérente, avec une certaine logique émotionnelle qui nous est accessible.
 
Bravo au réalisateur, merci et standing ovation pour l’interprétation de Kate Winslet.
Bonne série !
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