Série TV de Bruno Heller

Policier, Etats-Unis, 2008 à 2015,

avec Simon Baker (Patrick Jane), Robin Tunney (Teresa Lisbon), Tim Kang, Amanda Righetti, Owain Yeoman

 

 

 

L’histoire
Un homme doué de bonnes facultés d’analyse utilise ses dons d’observation pour résoudre des crimes en tant que consultant travaillant aux côtés de la police. Une façon pour lui contribuer à la justice et de démasquer le mystérieux tueur en série qui a assassiné son épouse et sa fille…
 
 
C’est bien rythmé, avec un humour au second degré bienvenu. La série vaut là encore par les contrastes entre les intervenants. En plus de l’intrigue, il y a aussi une relation platonique entre un Cinq qui n’a pas envie de déclarer sa flamme et Une Neuf qui a du mal à assumer son attirance et à l’exprimer. Un classique dans la vraie vie ? Les deux profils Un donnent différents visages à ce profil, démontrant la pluralité des incarnations possibles d’une même base Ennéagramme.

 

Nos propositions

Un des personnages les plus représentatifs de ce profil. Il nous présente :

 

. En positif : un réalisme bienveillant, une difficulté à connecter les émotions et à en parler. Il utilise donc des des pirouettes mentales pour faire passer sa sensibilité. Une analyse et une synthèse époustouflante d’une situation, en collectant des données mentalement traitées avec rigueur. Un rejet pur et dur des tactiques politiciennes, des jeux de pouvoir ou des manipulations affectives.

. En négatif : une arrogance, une forme de condescendance mentale qui peut le rendre insupportable à certains.

 

La flèche en Huit est souvent présente. Il s’agit de combattre un adversaire en le bousculant soit pour le déstabiliser, soit pour glaner des données qui lui manquent.

 

Une représentation sympathique et pertinente de ce profil. Nous sommes à la conjonction d’une forme d’attentisme qui freine l’élan et du sous-type tête-à-tête qui donne de l’élan au lien avec l’autre.

Dans cette série, cela donne un leadership qui donne du temps au temps, qui commence par créer, mine de rien, de l’harmonie et de l’entraide bienveillante dans le groupe. On sent que cette équipe est soudée, fluide et compétente, sans que Teresa Lisbon n’élève trop la voix. Un peu comme un Huit, mais dans un registre différent, elle protège férocement son équipe contre les attaques de l’extérieur, y compris la hiérarchie. Elle est également dans l’écoute des uns et des autres, avant de prendre le cap qui lui semble le plus juste.

Tout ça n’est pas nouveau, mais de voir ces caractéristiques prendre corps dans l’incarnation de ce personnage, donne du vivant à ce profil.

  • Kimball Cho : Profil Un survie

Le personnage est carré, consciencieux, jusqu’au boutiste, intègre voire incorruptible… D’un autre côté, il arrive à sourire par moments de son excès de rigueur.

À l’intégrité de sa flèche Un, vient s’ajouter la sincérité du profil Quatre. Tout aussi rigoureuse que ses collègues, Grace ajoute souvent de l’émotion dans le débat, en évoquant sa quête de sens et ses croyances spirituelles.

Wayne évoque le côté « primaire », voire naïf de ce profil. C’est ce qui différencie le « Fiable-Responsable » du Un, du « Fiable-Responsable » du Six. Le Un est davantage dans l’instant présent et ce qui s’y passe, là où le Six est plus « secondaire » à envisager le présent dans la perspective du futur. Il y a donc, chez les Un, un côté un peu crédule qui croît ce qu’on lui dit, sans forcément remettre en question la véracité du contenu ou le pourquoi du contenu, à ce moment-là.

 

Conclusion 

Au final, tous les personnages sont sympathiques, cohérents dans leur structure de caractère et les interactions entre eux sonnent également très juste. À se demander si le réalisateur n’a pas suivi des stages d’Ennéagramme ?

Ce qui serait plausible tant l’Ennéagramme a été présent dans les écoles de cinéma de la Côte Ouest depuis vingt ans…