Philosophies réjouissantes
La plupart des formations Ennéagramme pourraient porter comme sous-titre : « Mieux se connaître et comprendre les autres ». Nous sommes là à la rencontre de deux mondes :
se centrer sur mieux comprendre l’autre ou partir d’abord à la recherche du Soi.
En ce début d’année, je vous propose de revisiter ces deux pôles par deux éclairages décapants :
Je et Tu de Martin Buber est un ouvrage référent dans nombre d’écoles de psychologie. Il est surtout un bijou poétique. Ecrit en 1923, préfacé par Gaston Bachelard, ce livre de 160 pages est aussi sobre que puissant : « Nous vivons endormis dans un monde en sommeil. Mais qu’un « tu » murmure à notre oreille et le moi s’éveille par la grâce du toi. La rencontre nous crée : nous n’étions rien –ou rien que des choses- avant d’être réunis. Celui là seul qui connaît la relation et la présence du « tu » est apte à prendre une décision. » On sort ragaillardi après la lecture de ce livre sur le sens de l’altérité. Une bien belle sensation pour commencer l’année…
Quant à la nécessité de bien se connaître, je vous laisse écouter cet extrait de Fabrice Lucchini qui s’appuie sur plusieurs philosophes pour éclairer son propos : « Il n’y a pas de pensée sérieuse s’il n’y a pas de solitude… Je ne peux jouir de l’autre qu’en ayant de l’empathie ; pour avoir de l’empathie, il faut que je le comprenne ; pour le comprendre, il faut que je comprenne des choses en moi afin que ce qu’il est résonne en moi comme un instrument musical : il faut quand même que je m’y sois colleté à ce que je suis…
Comme souvent avec Lucchini, un bagout iconoclaste, percutant et, en l’occurence, réjouissant !
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Bonne année