Les Disparus de Saint-Agil

 

En 1938, dans un pensionnat de garçons, trois adolescents rêvent d’aventures… L’un découvre quelque chose qu’il n’aurait pas dû voir et disparaît. Entre film policier et film d’aventure, on ne s’ennuie pas une seconde, les acteurs sont impressionnants et le noir et blanc donne de l’épaisseur aux émotions. Ce film nous offre surtout six profils Ennéagramme pertinents.

 

Nos trois compères de 12/13 ans pourraient bien s’avérer tous de profil 7, mais de sous-types différents. Alors qu’ils ne sont que trois, l’aîné, clairement de sous-type social, a créé une association, avec des procès verbaux, des compte-rendus; on fait l’appel à chaque séance et l’ambiance est formalisée. Quand l’heure viendra, il saura organiser les troupes et élaborer une stratégie collective. Je vous laisse trouver les éléments concernant le sous-type des deux autres, le regard du tête-à-tête étant éloquent.

 

Le concierge, Monsieur Mazeau, est une incarnation bien sympathique du profil Six survie : du doute enrobé dans de la chaleur humaine bienveillante.

Le Directeur joue un rôle de Neuf social et doit souvent jouer les médiateurs entre ses professeurs qui se chamaillent : « Allons, allons, Messieurs, du calme…“

Monsieur Walter (Eric von Stroheim), le professeur d’anglais, est un rôle de Huit survie qui tombe des nues en découvrant que son énergie impressionne, voire fait peur à certains enfants comme adultes. Comment concilier cette puissante énergie et son envie de protéger ? Le film donne des éléments de réponse.

 

Pour ceux qui ne seraient pas convaincu du profil 7 des trois héros, je pense que procéder par élimination permet d’arriver assez facilement au centre mental et, dès lors, s’ils ne sont ni Cinq, ni Six…

L’ambiance générale du film est plutôt Sept : thriller, oui, mais bon enfant ! Sensible et imaginatif, Les disparus de Saint-Agil proposent un bon moment de cinéma, avec des structures de caractère cohérentes avec les profils Ennéagramme.

 

Bon film !