edito-eric2Vaste sujet… Après quelques gros contrats fin des années 90, pendant neuf ans, je me suis surtout consacré au développement de l’Ennéagramme en France et à l’étranger, délaissant quelque peu le monde de l’entreprise. De plus, j’étais assez strict sur le fait d’imposer la méthode dite tradition orale qui n’est peut-être pas le moyen le plus rapide ni le plus intellectuel de transmettre cet outil, mais je n’y dérogeais pas. Pour moi, pas d’Ennéagramme en entreprise sans des valeurs comme l’écoute, le respect de la personne, la liberté de participer et la responsabilité de trouver soi-même son profil dominant. Sans oublier le principal : l’animateur reste animateur. Ce n’est pas lui qui est au centre, il propose de co-créer une expérience avec l’ensemble des participants. En retour, j’ai entendu plusieurs oiseaux de mauvais augure me dire que, sans un test, pas moyen de transmettre l’Ennéagramme en entreprise. Certains collègues ont même créé un test pour mieux répondre à la demande de l’entreprise : « Tu comprends, ils veulent du rapide, alors, on crée un test et, comme ça, ils ont ce qu’ils veulent ! » Pendant longtemps, je me suis demandé si ce n’était pas mon côté parfois conservateur qui m’empêchait de les suivre dans cette voie. Ma partie Un : déontologie, éthique, rigueur, droiture grinçait des dents, refusant cette voie pragmatique. Et puis, depuis un an, le vent semble tourner. Plusieurs entreprises ont contacté le réseau CEE…. pour des interventions de cohésion d’équipe autour de : « Créer un temps décalé autour de Transparence-Cohérence-Assertivité. S’il s’agit de décaler, je peux vous dire que prendre le temps de s’écouter pour parler vrai, ça décale ! En tous cas, pur bonheur pour la tradition orale que d’utiliser l’Ennéagramme pour des entreprises en quête de « Mieux-être ensemble », « Oser se dire la vérité », « Tous 100% responsables »,… Pour ouvrir les participants à de telles valeurs, il me semble cohérent de proposer une approche de l’Ennéagramme infiniment respectueuse, qui touche à d’autres plans de la personne que l’intellect. Quant au résultat, il s’avère indépendant du fait que tous les participants aient trouvé leur dominante. En entreprise comme ailleurs, trouver son type « à tout prix » n’a jamais été l’objectif premier. Le principal, n’est-il pas une remise en question de soi autour de questions comme : « En quoi suis-je excessif ? ». Et si chacun fait l’effort de participer à cette remise en question commune, le résultat, en terme de « Mieux-Être ensemble » ne se fait pas attendre. Puissent d’autres entreprises s’inspirer de celles qui considèrent qu’un employé est, avant tout, un être vivant et que la mission de l’employeur consiste notamment à contribuer à son épanouissement. Joyeux Noël !