Film de William Wyler, 1959
avec Charlton Heston
L’histoire
Jérusalem, an 26 de notre ère. Le prince Judas Ben Hur retrouve Messala, son ami d’enfance, nommé à la tête de la garnison romaine. Un jour qu’il regarde passer une patrouille romaine sur le chemin en contrebas, une tuile se détache du muret de son jardin et tombe sur la tête d’un officier romain. Cet accident amène une entrevue délicate entre Ben Hur (Charlton Heston) et Messala. Ben Hur ne va rien vouloir entendre des propositions politiques de son ex-ami, va camper ferme sur sa position de la vérité et Messala va finalement décider d’interpréter l’incident comme un attentat. Confiscation des biens, scellés sur la maison et envoi aux galères. Ben Hur va alors se montrer exemplaire dans chacune de ses péripéties, anxieux pendant toute la durée du film, convaincu qu’une telle attitude est la seule issue pour faire triompher son bon droit. Serrer les dents sachant qu’au moindre laisser-aller, il perdrait tout le bénéfice de ses efforts. C’est un film sur la survie au sens où il est question de la survie de la tribu : retrouver sa mère et sa sœur et œuvrer pour qu’elles aient à nouveau un foyer, qu’elles y soient en sécurité.
Il y est également question de sueur, de labeur, de discipline. Dans sa galère, il rame, il produit des efforts inimaginables, les dents serrées. Il n’est pas question de vengeance dans ce film. Ben Hur aurait pu tuer bien des fois, mais il ne l’a jamais fait, allant même jusqu’à sauver un commandant romain.
C’est un profil Un parce que le héros est droit, impeccable, exemplaire, que sa volonté repose sur sa morale et ses principes. Cette référence est intéressante parce qu’elle nous élargit un peu le stéréotype du Un survie que l’on décrit trop souvent comme un bêta qui consacre son temps à mettre chaque chose à sa place. De plus, ce film offre un vaste panorama des différentes expressions de la colère rentrée.