Film d’Isabelle Doval, 2003
avec José Garcia, Isabelle Dinelli
Le profil Sept Survie
Film peu connu qui montre les deux extrêmes du profil Sept : le même personnage va d’abord nous montrer le pire avant de traverser une crise existentielle et nous offrir le meilleur.
José Garcia y joue le rôle d’un ostéopathe bon vivant, drôle, brillant, mais qui a bien peu de compassion pour la souffrance de ses patients. Le profil Sept se détecte notamment dans le narcissisme : il aime briller avec son clan autour, comme un humoriste en représentation. Tout est tourné en dérision ou rationalisé. Par définition, la vie est belle et elle doit le rester. Donc, la souffrance est oubliée, cachée, anesthésiée. Pour cela, José Garcia utilise de multiples outils : humour, agilité intellectuelle, charme, enthousiasme. Ainsi qu’une stratégie typiquement Sept : enchaîner les activités excitantes pour éviter les temps morts. Et puis, un beau jour, patatras, la coupe est pleine et sa compagne le quitte : « Tu es le mec le plus drôle de la terre, mais il te manque tout le reste. Au fond, tu ne penses qu’à toi. Quand il y a toi et moi, il n’y a que toi qui a le droit d’exister. Moi, c’est comme si j’étais invisible. »
Il va alors traverser les quatre phases du deuil : résistance, déni, négociation, dépression. La souffrance commence à l’effleurer mais pas au point qu’il renonce à ses qualités d’amuseur public. Une période intermédiaire va nous le montrer tâtonnant entre son ancien « faux moi » et son nouveau « vrai moi ». Finalement, la douleur de la séparation va pouvoir faire remonter les vraies émotions. José Garcia va s’épaissir au niveau humain et gagner en densité. Au lieu d’un clown superficiel, on va voir apparaître un homme qui peut se laisser toucher affectivement. Il va retrouver, au fond de lui-même, d’autres qualités : altruisme, profondeur intérieure, du temps pour rencontrer l’autre.
La fin du film, imprévisible, redonne une touche de légèreté Sept à ce film à la fois grave et distrayant.