Doute et humilité, remèdes à la connerie !
La Psychologie de la connerie vient de sortir aux
Éditions Sciences Humaines !
Jusque là, vous avez le droit de sourire…
L’affaire gagne en densité au travers de la qualité des co-auteurs sollicités : Antonio Damasio, (neurologie de l’émotion et de la créativité) Boris Cyrulnik (le sens, l’attachement, la résilience), Tobie Nathan (Ethnologue), Edgar Morin…
Ainsi que par les thèmes abordés :
La connerie a t-elle un dénominateur commun au fil des siècles et des cultures ? Trop de hiérarchie tue ? Connerie et narcissisme, Les réseaux sociaux amplifient-ils la crétinerie ? …
L’ouvrage vaut également pour son sens de l’humour, parfois décalé comme cette citation de Michel Audiard :
“ Deux intellectuels assis vont moins loin qu’une brute qui marche.”
Ou cette autre réflexion :
“Un monde sans cons est-il possible ? Et bien, non. Désolé. Mais ça n’empêche pas d’y réfléchir ! ”
Le débat prend parfois une tournure plus psychologique :
“lorsque le sujet ne peut prendre appui sur ce qu’il y a de plus intime en lui, il fabrique des symptômes qui sont des façons pour lui de supporter son angoisse mais l’empêchent de penser, aimer ou créer.”
Ce petit livre est le fruit de témoignages de philosophes, de sociologues et autres professionnels de la nature humaine. Ils estiment que la connerie ne dépend pas du niveau socioculturel et encore moins du QI ! Le Directeur de rédaction, Jean-François Marmion, avoue sa surprise d’avoir découvert à quel point on peut être à la fois intelligent, compétent du point de vue cognitif, avoir un QI élevé et être aussi stupide en même temps.
Mais quel rapport avec l’Ennéagramme ?
>>> La connaissance de soi et le libre arbitre pardi ! <<<
La grille de lecture de l’ennéagramme n’a de véritable sens que si on la couple avec l’observateur intérieur, c’est-à-dire, se donner les moyens d’évaluer plusieurs fois par jour si nous sommes en conditionnement automatique ou si nous sommes dans la juste attitude par rapport à une situation. Tous autant que nous sommes, plusieurs dizaines de fois par jour, notre ego est réactivé par un stimulus et, à chaque fois, nous avons la possibilité d’appuyer sur « Pause » et d’évaluer la justesse de notre réactivité. Ce qui différencie une personne plus sage d’une personne plus égotique, c’est le degré de réactivité automatique non contrôlé. La réalité, c’est que l’évolution de la sagesse n’a rien de linéaire et que nous pouvons nous montrer « justes » plusieurs fois par jour et complètement « cons » autant de fois par jour.
L’ennéagramme, avec la découverte de son travers principal, est déjà un bon pas vers moins de certitude d’avoir raison d’après son point de vue.
Et tout comme nous nous efforçons de le faire à chaque stage depuis plus de 25 ans, ce livre va apporter deux éléments fondamentaux pour éviter de sombrer dans la connerie : l’humilité et le doute !
Pour Olivier Douville :
“certaines passions, comme l’amour ou la haine, génèrent l’ignorance en nous et c’est lorsque je ne veux rien savoir de ce que j’ai de plus profond en moi que je risque de… déconner.” Pour Jean-François Marmion une seule solution à un tel risque: “l’antidote, c’est le doute.”
Malgré son ton provocateur, cette compilation de qualité est à la fois légère et profonde.
Vous l’aurez donc compris, pour être un peu moins con :
inscrivez-vous à l’un des prochains stages du CEE !
Ps : Si vous connaissez quelques cons, n’hésitez pas à leur partager cet article…