Ennéagramme type Six, trois films, trois sous-types : La Proie (Six survie), Rebecca (Six tête-tête) et Usual Suspects (Six social)

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Film de Bryan Singer, 1995

avec Kevin Spacey, Gabriel Byrne, Stephen Baldwin, Benicio del Toro

 

L’histoire (Cinemovies.fr)

Lors d’une arrestation pour un délit qu’ils n’ont pas commis, cinq malfaiteurs font connaissance. Ensemble, ils décident d’organiser un vol de diamants qui leur rapportera trois millions de dollars et leur permettra de dénoncer une cinquantaine de policiers corrompus. Ce coup d’éclat leur vaut d’être engagé par un avocat pour un nouveau forfait. Débute alors une inéluctable spirale descendante qui les conduira dans les griffes d’un génie du crime aussi mystérieux que puissant.

 

Le type Enneagramme Six

Thèmes du type Ennéagramme Six : Doute ; Fidélité ; Devoir envers le réseau ; Relation ambivalente avec l’autorité

Là encore, le réalisateur nous balade. Pendant une grande partie du film, on ne comprend pas le fil directeur du scénario, parce que certaines données nous manquent. Flash backs, retours au présent, éléments du passé, on ne sait plus très bien où on en est. Le doute règne. Les rapports de force entre l’autorité (la police) et les protagonistes nous font plutôt prendre la cause du plus faible. Quand une nouvelle pièce du puzzle se met en place, on se rend compte qu’elle ne nous fait pas avancer plus que cela vers l’essentiel qui dirige l’ensemble. Qui tire les fils ? Qui peut faire confiance à qui ? Pourquoi ? En clair, l’atmosphère Six est palpable.

Le sous-type social

J’ai choisi ce film pour illustrer deux mots importants pour le sous-type social : « rumeur » et « réseau ». Le chef qui dirige un incroyable réseau de malfaiteurs est caché, son identité demeure secrète. Il est influent et puissant  pour deux raisons : son identité est inconnue et il a un ou plusieurs réseaux par lesquels il peut soit agir, soit répandre des rumeurs. C’est une des forces du sous-type social. Il peut diffuser une information ou répandre une rumeur quand bon lui semble. Utilisé dans le bon sens, ce talent  permet de réunir rapidement grand nombre de personnes pour faire aboutir un projet. Utilisé dans le mauvais sens, cette capacité permet au sous-type social de détruire certains adversaires en diffusant certaines informations infondées. Cela se voit couramment dans le monde politique. À la lecture des journaux, je me demande souvent si tel ou tel ministre ou tel ou tel homme d’état est vraiment coupable de ce dont les medias l’accusent ou s’il n’a commis qu’un délit minime, mais que la rumeur, activée par différents réseaux, n’a pas considérablement amplifié un épiphénomène. Ce film démontre la puissance de ce couple réseau/rumeur. Étrangement, ici, il ne s’agit pas tant de détruire quelqu’un par la rumeur, que de donner forme à une présence invisible. On a d’autant plus peur de la puissance de quelqu’un qu’il ne nous est pas possible de la mesurer exactement.

Le héros, quant à lui, va jouer sa partition de Six social jusqu’au bout. Le mot clé ici est « Devoir » : il suppute qu’il y a un vice caché, mais il va aller jusqu’au bout du contrat qu’il a accepté, tout faire pour demeurer loyal envers ses associés et assurer leur sécurité. Si chacun accompli son devoir, si chacun est fidèle à l’ensemble, si on se serre les coudes, on aura plus de chances de survivre, que si on la joue « chacun pour soi ».

Vainqueur de plusieurs récompenses cinématographiques, tant pour le scénario que pour les acteurs, ce film vaut surtout pour son atmosphère Six qui ne vous lâche pas. Haletant de bout en bout. Bon film !

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