Ennéagramme type Six, trois films, trois sous-types : La Proie (Six survie), Rebecca (Six tête-tête) et Usual Suspects (Six social)

la-proie

 

Film d’Eric Valette, 2011,

avec Alice Taglioni, Albert Dupontel, Sergi Lopez.

 

 

L’Histoire (Allociné)

Un braqueur s’évade de prison pour traquer son ancien codétenu, qui a entrepris de lui coller ses crimes sur le dos. Une policière de la Brigade des Fugitifs se lance à la poursuite du braqueur, devenu bien malgré lui l’ennemi public numéro 1. Quand chacun des protagonistes aura été au bout de lui-même, qui sera le chasseur, et qui sera la proie ?

Le type Ennéagramme  Six est omniprésent.

Thèmes :  confiance/trahison ; monde extérieur dangereux et imprévisible ; nécessité d’élaborer des scenarios pour survivre.

On voit d’abord le héros en prison. Il y est pour avoir fait confiance à un partenaire. Un de ses anciens équipiers est dans le même établissement et essaie de lui faire dire où il a caché le butin de leur cambriolage. Il ne peut faire confiance à personne, même les gardiens ne sont pas clairs. Il doit demeurer sur le qui vive. Quand il est agressé, il fait face, comme s’il était naturel d’être la proie face à une meute d’assaillants. On voit alors la violence du Six se déchaîner, d’autant plus que celui-ci est clairement contrephobique. En cas de danger, il fonce vers le danger, plutôt que de fuir.

Le sous-type survie

Le sous-type Survie est également bien prégnant. Un homme seul. Son monde se limite à une femme et un enfant, qu’il pourra chérir quand, à la fin de sa peine, il sera libéré. Un espace limité, dans sa cellule, où il compte les jours, en sachant que des codétenus qui se sont alliés en bande, risquent de l’attaquer à tout moment, lors de la promenade ou autres rassemblements. Après, il est seul contre le réseau de la police, et finalement, seul contre tout le monde, recherché, traqué. Il lui faut prévoir, réfléchir, raisonner. L’hyper vigilance du Six est superbement interprétée par Albert Dupontel. Les yeux scannent, le mental est à vif : pour comprendre, il faut des données. Comme son voisin le Cinq, le Six a besoin d’informations. On parle souvent d’une forme d’intuition chez le Six. Il s’agit d’une intuition mentale. À partir des pièces existantes, avoir l’intuition de l’ensemble du puzzle, alors que les autres sèchent sur le problème.

Peter O’Hanrahan, Directeur des activités internationales de l’école de la tradition orale de l’ennéagramme,  appelle ce profil le Loyaliste familial. Il le résume ainsi : « Créer une zone de sécurité et trouver des alliés par la chaleur humaine. Mais la loyauté envers les membres du clan peut limiter leur vision du monde. » Voir www.cee-enneagramme.eu/formation-coaching-enneagramme-et-sous-types/les-3-sous-types/C’est un peu le cas ici, notre héros, après plusieurs mois de cellule avec son codétenu finira par lui faire confiance, se faisant piéger par sa chaleur humaine et sa bonhomie.

Apprentissage Ennéagramme

Même si ce rôle est clairement plutôt contrephobique, je considère que sa violence intérieure, qui est ici bien visible, existe avec une intensité comparable chez la majorité des Six, même si elle est le plus souvent camouflée. Les représentants de ce profil acceptent assez volontiers le fait d’être à la fois imprévisibles en cas de mauvaise surprise et foncièrement violents, même si les comportements des sous-types leur servent à dissimuler cette violence. Ainsi, les propos de Peter prennent une autre dimension quand on précise : la chaleur humaine des profils Ennéagramme Six sous-type survie est le stratagème qu’ils utilisent pour camoufler leur violence intérieure et leur nervosité face au monde extérieur.

Les acteurs sont irréprochables, les seconds rôles jouent juste, l’histoire vous tient en haleine jusqu’à la dernière seconde. Même si une ou deux scènes de violence sont de trop, La Proie est, de mon point de vue, un des meilleurs thrillers français depuis longtemps. Bon film !

En savoir plus sur :

Le type 6 de l’Ennéagramme
Les 9 types