une-vie-bouleversee-etty-hillComment se développer en tant que Type Ennéagramme Quatre

À l’heure où les buzz Ennéagramme se multiplient, je pense que de bons vieux livres demeureront des référents et continueront à offrir une dimension profonde de la nature humaine. Dans cet esprit, je vous recommande la lecture de ce qui est considéré par beaucoup comme l’un des chefs-d’œuvre du XXème siècle : «  Une vie bouleversée » d’Etty Hillesum.

En 1941, à Amsterdam, une jeune femme tient un journal et y consigne le vécu de sa vie intérieure. Ce livre est poignant à plusieurs niveaux :

  • Il s’agit d’un témoignage réel
  • Chaque phrase, pratiquement, semble l’expression du type Quatre, au point que c’en est troublant
  • Pour ceux qui estiment que le but de l’Ennéagramme  consiste à développer l’observateur intérieur, Etty Hillesum nous en donne une bonne leçon en témoignant avec un rare discernement de ses luttes intérieures. De plus, certains commentaires semblent  de pertinentes pistes de développement, pour les représentants du type Quatre !
  • Grâce à la justesse de son analyse, l’auteur décrit la structure de sa personnalité à un niveau différent des ouvrages Ennéagramme classiques, quels qu’ils soient.

 

Morceaux choisis :

. « Ce n’est pas une mince affaire que de pénétrer au fond des choses par le seul biais du langage. »

. « La journée avait si bien commencé, clarté et lucidité, puis grave dépression ; j’avais le crâne pris comme dans un étau ; je me suis enlisée dans des « méditations » profondes, beaucoup trop profondes ; et, derrière tout cela le vide du « pourquoi ? » »

. « Si quelqu’un a fait impression sur moi, je suis capable de me plonger jour et nuit dans des fantasmes… et, si un vrai contact s’établit, la désillusion est grande… Encore une chose que je vais devoir apprendre : bannir de mon cerveau tous les fantasmes et rêveries et faire un grand ménage intérieur pour laisser la place aux choses humbles ou élevées. »

. « Avant, au lever, je me jetais de préférence sur Dostoïevski ou Hegel et, à mes moments perdus, je me mettais à repriser un bas, si vraiment je ne pouvais pas faire autrement. Aujourd’hui, je commence, au sens littéral du mot, par repriser un bas et, en accomplissant toutes les tâches obligées de la journée, je m’élève graduellement jusqu’au sommet où je retrouve poètes et penseurs… »

Bonne lecture !