Au cinéma, le réalisateur n’a que deux heures maximum, pour raconter une histoire. Le temps étant limité, il/elle va mettre en avant certaines scènes ou certains dialogues.
Dans une série, l’objectif est différent : il s’agit plutôt de raconter les atermoiements, les dilemmes intérieurs d’un ou de plusieurs personnages. Et on a du temps pour cela.
Conclusion : les structures de caractère sont beaucoup plus « professionnelles » que dans un film. À se demander si la majorité des réalisateurs de séries n’ont pas suivi des cours d’Ennéagramme. Ce qui est le cas, depuis longtemps, dans certaines écoles de cinéma en Californie. Dans la majorité des cas, il y a donc, au fil des épisodes, une cohérence dans les comportements d’un personnage même si bien sûr, il évolue au fur et à mesure. Mais il évolue dans un même profil ou sur l’une ou l’autre flèche. Il évolue souvent en se bonifiant, en dépassant ses peurs et en accomplissant ce qui est juste du mieux qu’il peut. Ou bien, c’est souvent le cas des « méchants », il part en vrille, il s’empêtre dans ses travers et son défaut principal s’amplifie. Comme tout cela se fait sur du moyen terme, il y a du temps pour des silences, pour nous montrer notamment chez une même personne des paradoxes entre les trois centres : ce qui jaillit de l’instinct corporel entre en collision avec les sentiments ou avec la raison mentale. La description des personnages est beaucoup plus complète, les différentes facettes d’une même personne peuvent être prises en compte et cela permet de mieux s’attacher à l’un des rôles. Ou à en détester d’autres…
Quand nous vous proposons que tel rôle de telle série est plutôt de tel profil, ne considérez pas cela comme une vérité absolue. Prenez le plutôt comme un exercice. Est-ce que je valide cette proposition ?
N’est-ce pas l’un de ces exemples ou l’importance du sous-type est telle qu’elle masque le comportement habituel du type ?
N’est-ce pas un cas de figure intéressant parce qu’il ne correspond pas aux descriptions habituelles de ce profil.
La nature humaine est illimitée dans ses manifestations et un système, aussi bien ficelé soit-il que l’Ennéagramme, ne devrait pas se transformer en « mise en boîte ». Aussi, gardons l’esprit ouvert, nous sommes tous en apprentissage.
Dans ces premiers supports, le débat pourrait aller notamment :
. Sur le personnage d’Ashley dans Emily in Paris, qui pourrait être Trois tête-à-tête au lieu de Trois sociale
. Sur le personnage de Grace van Pelt dans The Mentalist, que certains voient plutôt en profil Quatre qu’en profil Un en tête-à-tête
Et là, bienvenue à l’Ennéagramme : comment différencier une personne en tête-à-tête d’une personne en Base Quatre ?
Il y aurait pas mal à dire là dessus et si les séries peuvent nous aider à enrichir nos connaissances types/sous-types, allons-y !!!