Nous avons toujours été dupes. Nous nous sommes toujours considérés comme normaux. Et patatras, bienvenue à l’Ennéagramme ! Fondamentalement, l’ennéagramme évoque le fait que nous sommes tous cabossés quelque part. Le système mentionne neuf formes, neuf colorations de bosses. En mettant un coup de projecteur sur notre bosse, l’Ennéagramme nous change la vie. La proposition de ce modèle n’est pas de nous débarrasser de notre fardeau, mais de le transformer en quelque chose de positif. En clair, notre bosse contient un trésor. Mais, avant de mettre la main dessus, la première étape consiste à assumer notre bosse : la reconnaître, la nommer et prendre le temps de digérer notre nouveau statut de bossu. Pas simple. Mais curieusement, nous allons nous sentir davantage nous-mêmes une fois acceptée notre nouvelle forme. De plus, tant que ce travail là n’est pas fait, le risque est grand de demeurer dans la fuite ou dans un complexe de supériorité de tel ou tel profil. Par ailleurs, je ne vois pas de chemin d’évolution possible tant que cette zone d’ombre nous fait honte. La honte : magnifique support d’explication du sous-type social.
Je vous propose ce mois-ci deux petits bijoux pour éclairer ce propos.
Le film The Reader évoque le parcours d’une femme qui, après avoir tout fait pour camoufler sa bosse, va trouver le moyen de la sublimer.
Le livre de Boris Cyrulnik Mourir de dire : la Honte, simple et accessible à tous, donne d’autres éléments pertinents sur nos orgueilleux stratagèmes de fuite.